Abidjan, le 26 février 2025(Abidjanpress)-Le samedi 22 février dernier, la fédération ivoirienne de sports Paralympiques a ouvert sa saison cuvée 2024-2025.Présent aux côtés des athlètes, Trazié Serge Pacôme avec sa double casquette de Président de fédération et du Comité National Paralympique de Côte-d’Ivoire (CNP-CIV) a mis en lumière les grands challenges pour cet exercice et les futurs.
Quels sont les grands défis cette saison au niveau de la fédération et du Comité National Paralympique de Côte d’Ivoire?
D’abord, c’est de faire des formations parce que pour les sports paralympiques, il faut que les populations découvrent.Il en va de même au niveau des membres du comité directeur, des encadreurs, et au niveau du public sportif. Il faut que les populations sachent de quoi il s’agit , quand on parle de T46 ou telles autres catégories. Tout à l’heure, vous avez vu la course, il y a des gens qui sont des déficients visuels qui ont couru, d’autres ont des guides, mais tout ça, il faut le comprendre. Donc, il faut mener une campagne de sensibilisation et de communication autour des sports paralympiques. Et c’est l’occasion aussi de vous dire merci en tant que médias, de véhiculer le message , pour que les populations voient, parce que le plus souvent, quand ça passe à la télévision, à la radio, ou bien dans la presse en ligne, comme dans la presse écrite, quand les gens voient, ils nous appellent. Ils nous appellent pour dire,ah moi ,je suis dans telles contrées, je veux faire du sport, comment ça se fait ? On a de la formation, des compétitions. Oui, bien sûr, les compétitions nationales.
On prépare déjà Los Angeles 2028 ?
Absolument ! Los Angeles, c’est maintenant.Ça, il faut le dire. Et c’est pour ça qu’en avril, nous avons l’athlétisme, qui sera à Marrakech, et aussi au meeting de Tunis en juin. Mais là, pour aller à une compétition internationale, il faut faire une compétition nationale. Et c’est à partir de là que nous tirons les meilleurs pour mieux représenter la Côte d’Ivoire. Donc, face à autant de challenges, nous avons, comme je l’ai dit tout à l’heure, un programme d’action, un plan stratégique, disons, qui va aboutir à de grandes choses. Surtout un centre de formation du sport paralympique, que nous allons appeler le Village Paralympique de Côte d’Ivoire. Et à ce niveau aussi, le ministre est vraiment disposé. Au niveau d’Ebimpé, il y a vraiment près de 200 hectares qui existent encore, et ils sont prêts vraiment à nous accompagner pour avoir ce centre. Et ça va faire beaucoup de bien aux athlètes. Ce sont des personnes démunies, des personnes qui ne vivent pas les mêmes situations que d’autres.On n’a pas les moyens pour pouvoir les accompagner. Malgré leur volonté, on ne peut pas faire de grandes choses. Mais ci ,ils sont dans un centre de formation,cela les aiderait énormément. Quand vous voyez, l’académie de l’ASEC Mimosa, qui est là, les gens sont là, c’est comme un hôtel. Ils dorment là, ils se lèvent et vont faire le sport. Je suis sûr que la Côte d’Ivoire aura beaucoup de champions.
Qui dit formation dit détection. Est-ce que la détection fait partie de vos challenges ?
Oui, bien sûr! Je vous ai dit qu’il y a 31 régions en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, dans combien de régions nous sommes ? Nous sommes vraiment concentrés à Abidjan. Il faut le dire.Il ne faut pas qu’on se voile la face. Mais aujourd’hui, il y a le Lôh-Djiboua qui est là. Il y a Gagnoa aussi qui s’est intégré. Il y a Daloa. L’année passée, nous étions à Daloa. Et vous voyez, de façon progressive, chaque année, nous visitons au moins deux régions. Et nous tirons aussi le meilleur profit de ces campagnes.
Entretien réalisé par Michaël KOUAKOU