(Agence Ecofin) – En ressuscitant l’École Supérieure Interafricaine de l’Électricité, l’INP-HB et l’ASEA entendent soutenir la formation et renforcer les capacités humaines dans ce secteur en Afrique.
Le vendredi 29 novembre en marge du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE) à Abidjan en Côte d’Ivoire, un protocole d’accord a été signé entre l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny et l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique, sous le regard du ministre Ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Un domaine de 15 hectares sur le campus de l’Institut à Yamoussoukro va ainsi être dédié à la reconstruction de l’École Supérieure Interafricaine de l’Électricité.
L’ESIE était un établissement d’enseignement supérieur fondé en 1978 à Dakar au Sénégal, lors d’un Congrès de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l’énergie électrique d’Afrique, et basé à Bingerville en Côte d’Ivoire. Il formait jusqu’au début des années 2000 des ingénieurs électromécaniciens africains issus des pays membres de l’UPDEA.
L’accord signé par Abel Didier Tella, DG de l’ASEA, et Moussa Abdoul Kader Diaby, DG de l’INP-HB, vise à former une nouvelle génération d’ingénieurs capables de répondre aux défis contemporains du secteur énergétique africain. Ce besoin s’avère important, alors que l’ancienne génération d’ingénieurs formés par l’école approche désormais de l’âge de la retraite.
La renaissance de l’ESIE s’inscrit aussi dans une volonté de renforcer le positionnement de la Côte d’Ivoire comme hub régional de l’enseignement technique. Pour M. Tella, ce projet permettra au pays de se hisser au rang de leader continental dans la formation d’ingénieurs en électricité. Arsène Kobéa, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a quant à lui souligné que l’initiative cadre avec l’ambition du gouvernement de développer un technopôle inspiré de la Silicon Valley au sein de l’INP-HB.
Ce technopôle vise à stimuler l’innovation et à attirer des initiatives technologiques pour soutenir le développement économique du pays. Dans le cadre de sa vision « Une Côte d’Ivoire solidaire » qui place le capital humain au cœur des priorités, le gouvernement ivoirien met l’accent sur les partenariats public-privé, la modernisation des infrastructures de formation et l’élargissement des programmes d’apprentissage. L’objectif est d’atteindre 30% d’étudiants en filières techniques et professionnelles d’ici 2030, contre seulement 5% en 2022.
Fondé en 1996, l’INP-HB est aujourd’hui un acteur incontournable de l’enseignement supérieur en Afrique francophone, avec environ 6000 étudiants et un réseau étendu de partenaires académiques et industriels. Classé 2ᵉ meilleure institution francophone en Afrique et 36ᵉ sur le continent, l’INP-HB continue de renforcer son rôle dans la formation de talents africains, contribuant ainsi au développement durable de la région.
Agence Ecofin