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Accueil / Actualités et événements / La réforme architecturale mondiale en tête de l’ordre du jour des Assemblées annuelles 2024 de la Banque africaine de développement

Abidjan, le 05 avril 2024 (BAD)-Alors que la Banque africaine de développement fête ses 60 ans cette année, l’institution mènera une nouvelle réflexion, lors de ses prochaines Assemblées annuelles, sur les défis économiques actuels auxquels sont confrontés ses pays membres et sur la participation des pays africains au système financier mondial.

Vincent Nmehielle, secrétaire général du Groupe de la Banque et Kevin Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, se sont adressés aux journalistes mercredi 3 avril, lors d’une conférence de presse en prélude aux Assemblées annuelles de l’institution, prévues du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi, au Kenya, sous le thème : « La transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale ».

Les réunions proposeront des solutions à travers lesquelles la Banque et d’autres banques multilatérales de développement peuvent mieux répondre et plus rapidement pour accroître les ressources nécessaires au développement durable du continent.

M. Nmehielle a déclaré que les gouverneurs de la Banque vont discuter avec le président de la Banque africaine de développement pour explorer les moyens par lesquels la Banque et les autres banques multilatérales de développement peuvent répondre à l’appel qui leur a été lancé afin de mieux travailler ensemble pour augmenter de manière significative les ressources destinées au développement durable du continent.

Les Assemblées annuelles de cette année réuniront plus de 4 000 délégués et participants, a indiqué M. Nmehielle.

« Malgré une croissance économique soutenue au cours des deux dernières décennies, la transformation économique de l’Afrique reste incomplète… Les événements du savoir exploreront donc la meilleure façon d’accélérer la transformation structurelle à travers le continent. Ces événements traiteront également de l’importance d’une architecture financière mondiale reconfigurée en tant que moteur de la transformation structurelle », a déclaré le secrétaire général.

Apportant des précisions sur certains événements clés du savoir qui se tiendront au cours des réunions structurées autour du thème, l’économiste en chef, a déclaré que le dialogue présidentiel réunira des chefs d’État et des gouverneurs afin de faire le point des mesures et des réformes.

« Dans toutes nos recherches, nous avons constaté que le financement constituait un obstacle majeur à l’accélération de la transformation sur le continent », a déclaré M. Urama.

Il a ajouté qu’un événement sur la mesure de la richesse verte du continent révélerait « comment les ressources naturelles de l’Afrique pourraient être le moteur de la transformation du continent, mieux encore que les années précédentes ».

« Nous prévoyons pour 2024 une croissance de l’ordre de 4 % sur le continent, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne mondiale. Plus de 15 pays atteindront un taux de croissance supérieur, à 5 % » a-t-il indiqué.

M. Urama a qualifié ces chiffres d’impressionnants, compte tenu de tous les chocs auxquels le continent est confronté. Toutefois, la croissance démographique constitue un revers important, a averti M. Urama, car une croissance démographique qui ne s’accompagne pas d’une croissance économique entraîne la persistance de la pauvreté, malgré la croissance.

Une bonne gouvernance a un impact sur la pauvreté

« L’Afrique doit améliorer sa gouvernance », a déclaré M. Nmehielle. « Nous devons bien gérer nos ressources, savoir comment procéder pour minimiser le gaspillage des ressources… L’Afrique doit en arriver au point où elle considère la gouvernance comme un instrument important du développement économique. Nous devons tous mettre la main à la pâte — le gouvernement, le secteur privé et l’ensemble des citoyens », a-t-il ajouté.

Répondant aux questions des journalistes sur les réformes économiques au Zimbabwe, M. Urama a déclaré que le pays d’Afrique australe était sur la bonne voie en ce qui concerne la poursuite de ses objectifs de transformation économique. La dette, la gestion, l’amélioration de la notation des risques des pays et d’autres sujets connexes seront à l’ordre du jour des Assemblées annuelles dans le cadre des discussions sur la réforme de l’architecture mondiale, a-t-il ajouté.

« Le gouvernement zimbabwéen fait déjà beaucoup d’efforts pour régler la question de l’apurement des arriérés de la dette. La Banque travaille avec le ministre des Finances pour mettre en place des modèles de réduction de la dette afin de permettre au pays de maximiser ses énormes avantages économiques », a précisé M. Urama.

Il a félicité Mthuli Ncube, le ministre zimbabwéen des Finances ainsi que le gouverneur de la banque centrale pour avoir mis le Zimbabwe sur la bonne voie. « Si vous regardez la croissance du PIB, elle est vraiment sur une trajectoire très positive », a déclaré M. Urama.

L’Afrique est un participant clé dans le dialogue actuel sur les réformes de l’architecture mondiale, a noté M. Urama. Il a déclaré que la Banque, sous la direction de son président, M. Akinwumi Adesina, menait et façonnait les débats grâce à l’innovation et à des initiatives pionnières telles que les obligations hybrides et un plan visant à canaliser les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international vers les banques multilatérales de développement, qui pourraient les optimiser pour fournir des financements supplémentaires pour le développement.

« L’Afrique est vraiment le moteur de cette conversation », a déclaré M. Urama.

« S’il y a quelque chose à retenir et qui fait débat depuis 1945 […] le financement du développement, tel qu’il a été structuré et déployé, ne favorise pas l’Afrique et le monde en développement, et il est donc nécessaire de le réformer », a déclaré M. Nmehielle. « C’est le message central. »

Les deux cadres dirigeants du Groupe de la Banque ont déclaré que l’accès et la participation de l’Afrique au système financier mondial étaient essentiels et que cela passait par une meilleure participation des pays africains ainsi que par leur préparation à mieux tirer parti des possibilités d’accès au financement.

Les Assemblées annuelles statutaires sont l’événement le plus important de l’année civile pour le Groupe de la Banque africaine de développement. Les 59e Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et les 50e Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement se tiendront au Kenyatta International Convention Centre (KICC) à Nairobi, au Kenya.

Conférence de presse en prélude aux Assemblées annuelles 2024 de la Banque africaine de développement : discours d’ouverture de Vincent Nmehielle, secrétaire général de la Banque africaine de développement.

Conférence de presse en prélude aux Assemblées annuelles 2024 de la Banque africaine de développement : allocution de Kevin Urama, économiste en chef et vice-président de la Banque africaine de développement.

BAD

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