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Arsène Koffi : après la guerre, l’espoir

Arsène Koffi est né le jour de noël, un 25 décembre 1990, à Sakassou, capitale du royaume baoulé, au centre de la Côte d’Ivoire.

Le jeune homme a vécu une partie de son enfance et son adolescence chez ses grands-parents. « Ma grand-mère n’avait pas de petits-enfants auprès d’elle, alors elle m’a demandé de venir l’aider », raconte-t-il.

Quand il n’allait pas à l’école, Arsène s’acquittait de toutes les taches que son aïeule lui confiait : faire les courses, se charger des corvées, travailler dans les champs…

Aujourd’hui, crâne rasé et muscles saillants, le jeune homme vit désormais à Yopougon, à Abidjan. Il est le secrétaire général de l’Unité de valorisation des déchets plastiques de Yopougon, la commune la plus peuplée d’Abidjan et la plus grande de Côte d’Ivoire. « L’UVD », comme l’appelle Arsène, est une coopérative qui traque les plastiques qui jonchent les rues et défigurent la lagune qui sinue à travers la capitale ivoirienne, pour les collecter et les recycler en les valorisant.

Il y a dix ans, jamais Arsène n’aurait pu imaginer devenir ce qu’il est aujourd’hui, tant la vie l’avait éprouvé… la vie, mais surtout le conflit armé qui a déchiré la Côte d’Ivoire en 2011. La guerre a bouleversé la vie de milliers d’Ivoiriens – beaucoup ont quitté leurs villages – et voilé toute perspective d’avenir radieux à de nombreux jeunes.

Pour mieux aider la Côte d’Ivoire dans son entreprise de reconstruction post-conflit, le Fonds africain de développement a financé et lancé le Programme d’appui au renforcement de l’inclusion et de la cohésion sociales (PARICS). Objectif : offrir aux jeunes, dont de nombreux ex-combattants, une formation qui leur permette de trouver un emploi et de s’intégrer dans la vie active et la société civile.

Arsène a eu la chance d’en bénéficier. Sans ce Programme du Fonds africain de développement, « on n’aurait pas su où aller », dit-il. « On a connu des moments difficiles », reconnaît le jeune homme. Avant d’ajouter, pour mieux souligner le chemin parcouru : « Aujourd’hui, nous vivons par nos propres moyens ».

LA BAD

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