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Le Comité politique (Cp) s’exprime sur l’affaire de la tentative d’arrestation de Guillaume Soro en Espagne.

Dans une déclaration lue par son porte-parole principal, Messou Kouablan, le Comité politique (Cp), mouvement créé par l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a pris position, hier jeudi 17 octobre 2019, dans l’affaire de tentative d’arrestation de celui-ci en Espagne.

I- Les faits à l’étranger 

1- Dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 octobre 2019, le président Guillaume Kigbafori Soro, président du Comité politique, député à l’Assemblée nationale, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre a reçu la visite d’une cohorte de policiers, à l’hôtel El Palace de Barcelone où il réside temporairement en escale pour Valence, où devait se tenir une réunion d’échanges avec ses compatriotes résidant en Espagne.

2- Ces policiers ont pris d’as-saut le lieu de résidence du président Guillaume Kigbafori Soro, au mépris de toute procédure légale, en lui signifiant qu’ils sont venus procéder, sans autre formalités de procédures, à son arrestation conformément, selon leurs dires, à un mandat d’arrêt supposément émis par Interpol à son encontre. Le président Guillaume Kigbafori Soro demande à voir le document officiel pour déferrer aux injonctions de la justice. Les policiers concèdent ne pas détenir une copie du mandat d’Interpol.

3- Face à ce qui s’apparente à une manœuvre d’intimidation et à une procédure manifestement illégale, le président Guillaume Kigbafori Soro refuse de s’exécuter sans mandat.

4- Après investigation, il apparaît clairement que le siège d’Interpol n’avait émis aucun mandat portant le nom du président Guillaume Kigbafori Soro.

5- De même, il apparaît très clairement, après investigation, que ni l’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire, ni les autorités du Royaume d’Espagne n’étaient informées de cette initiative et encore moins n’y étaient associées.

6- Fait étrange cependant : Ni l’ambassadeur de Côte d’Ivoire dans le Royaume d’Espagne ni aucun des fonctionnaires de notre ambassade n’ont été joignables par les services du président Guillaume Kigbafori Soro pour la prise en charge de cet incident grave.  Cette tentative d’enlèvement soigneusement commanditée vient ainsi s’ajouter à une longue série de violations des droits dont est l’objet le président Guillaume Kigbafori Soro dans son propre pays.

II- Les faits en Côte d’Ivoire 

1- De l’annulation du visa d’entrée du président Guillaume Kigbafori Soro aux États-Unis d’Amérique. 

En septembre 2019, le président Guillaume Kigbafori Soro devait se rendre aux États-Unis d’Amérique pour rencontrer les Ivoiriens résidant dans ce pays. C’est alors que ses services reçoivent du Consul des États-Unis en Côte d’Ivoire un appel pour informer le président Guillaume Kigbafori Soro de l’annulation de son visa d’entrée sur le territoire américain, lequel visa, posé dans un passeport diplomatique, devait expiré le 31 octobre 2019.  Un avocat est commis sur le sol américain pour tirer la situation au clair. Il ressort de la procédure du conseil juridique que le visa du président Guillaume Kigbafori Soro a été annulé à la demande des autorités ivoiriennes.  En effet, le gouvernement ivoirien, par l’entremise de son ministère des Affaires étrangères, a saisi l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire pour lui intimer d’annuler le visa diplomatique accordé au président Guillaume Kigbafori Soro. Le motif invoqué par le gouvernement Ivoirien : le président Guillaume Kigbafori Soro, anciennement Secrétaire général du Mpci (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire, mouvement membre de la rébellion en 2002), doit être considéré comme « un individu ayant des liens avec une organisation terroriste ».  Compte tenu de cette annulation du visa diplomatique, les services du président Guillaume Kigbafori Soro entreprennent de solliciter à Paris un visa avec, cette fois, un passeport ordinaire.

2- Du refus de délivrance d’un passeport ordinaire au président Guillaume Kigbafori Soro

Le 22 août 2019, le président Guillaume Soro introduit, auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, une demande de renouvellement de passeport ordinaire.  A ce jour, et malgré les nombreuses relances, ledit document ne lui a pas encore été délivré, sans pour autant qu’aucune raison ne lui soit signifiée. Sauf erreur, il est pourtant indiqué que les délais de traitement de ce type de demande à partir de l’étranger est de deux semaines. La demande du président Guillaume Kigbafori Soro date de bientôt deux mois.

3- Des faux complots en préparation contre le président Guillaume Kigbafori Soro

Il nous revient de manière récurrente, que les officines du pouvoir d’Abidjan travaillent à temps plein sur de fausses accusations de troubles à l’ordre public et d’atteinte à la sûreté de l’Etat à attribuer au président Guillaume Kigbafori Soro.

a- En effet, des informations crédibles en notre possession établissent que le gouvernement ivoirien constitue soigneusement, depuis l’année 2017, un montage contre le président Guillaume Kigbafori Soro et certaines personnalités originaires de pays amis étrangers pour accréditer faussement la thèse de leur lien avec des organisations terroristes dans la sous- région ouest-africaine. Des rapports confidentiels émanant des services de renseignements ivoiriens ont déjà été transmis à des gouvernements à l’étranger. Deux publications proches du pou-voir ivoirien ont consacré leur manchette à ces soit-disant complots en accusant nommément le président Guillaume Kigbafori Soro et certaines éminentes personnalités étrangères pour servir d’alibi et préparer l’opinion au déclenchement de procédures ultérieures contre les concernés.

b- Depuis plusieurs semaines, il nous revient que de hautes personnalités du régime, à la Primature, au ministère chargé des Affaires présidentielles et au ministère de la défense évoquent une arrestation décidée du président Guillaume Kigbafori Soro, pour tentative supposée d’atteinte à la sûreté de l’État. Sans aucun fondement.

III- La position du Comité politique Face à tous ces agissements, le Comité politique:

1- Il apparaît, de toute évidence, une volonté manifeste des autorités ivoiriennes, au plus haut niveau, au mépris de la Constitution et des lois, de fouler au pied les droits de Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, de jeter l’opprobre sur sa personne, de le discréditer ainsi aux yeux de la communauté nationale et internationale, et même de le neutraliser en prélude de la campagne présidentielle d’octobre 2020.

2- Le Comité politique en appelle à la vigilance de nos concitoyens et de la communauté internationale sur les dérives autocratiques du gouvernement ivoirien. . Ces dérives, qui confinent à l’irresponsabilité, sont de nature à mettre à mal le libre exercice de l’expression démocratique dans notre pays et menacent la paix civile.

3- Le Comité politique déplore ces pratiques déjà éprouvées dans notre pays et qui rappellent des heures sombres de notre histoire politique. Ces pratiques, au demeurant, consacrent un affaiblissement constant de nos institutions et ruinent la crédibilité de notre pays à l’étranger.

IV- Au gouvernement ivoirien et au président de la République 

1- Le Comité politique appelle le gouvernement et le président de la République à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser les violations flagrantes et répétées de la Constitution et des lois de la République.

2- Le Comité politique demande au président de la République et au gouvernement de recréer les conditions de la paix civile, de consultations électorales apaisées et d’une transition pacifique du pouvoir d’Etat.  Le Comité politique saisira la communauté nationale, les organisations de défense des droits de l’Homme, les chancelleries ainsi que les juridictions compétentes pour une large information de la situation.

Pour le Comité politique

Le porte-parole principal Messou Kouablan

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