(Agence Ecofin) – Premier producteur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire accélère sur la transformation locale pour améliorer la création de valeur ajoutée dans le secteur. Cette dynamique est portée par un intérêt croissant des investisseurs locaux et étrangers.
En Côte d’Ivoire, une unité de transformation d’anacarde est prévue pour entrer en service dans la commune de Katiola en 2026. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 10 mars sur le site de la mairie de la ville, qui précise que les travaux de construction ont démarré le samedi 8 mars dernier.
Selon les autorités, la nouvelle usine dénommée « Kiklan Agro » sera dotée d’une capacité initiale de production de 15 000 tonnes par an de produits dérivés de noix de cajou pour l’approvisionnement du marché intérieur et l’exportation.
Pour son approvisionnement en matière première, elle compte notamment sur les producteurs locaux de la commune et des régions environnantes du district de la vallée du Bandama, qui représente l’une des principales zones de production d’anacarde du pays.
« La création de cette usine n’est pas seulement un projet économique, c’est également un projet de haute portée sociale. En effet, ce projet incarne notre volonté de promouvoir l’emploi local et d’améliorer les conditions de vie de nos agriculteurs. Nous devons capitaliser sur nos ressources naturelles, et la noix de cajou est l’un de nos atouts majeurs », souligne Thomas Camara, maire de Katiola.
Un nouveau coup de pouce pour la transformation locale
Plus largement, cette nouvelle usine, dont le coût total de réalisation n’est pas encore dévoilé, est le dernier projet industriel en date annoncé dans la filière anacarde ivoirienne, qui pourrait contribuer à accroître la capacité de transformation au niveau local.
Avant cela, le Conseil du Coton et de l’Anacarde est parvenu, par exemple, à conclure des accords d’engagement avec 3 entreprises étrangères pour investir un total de 28 millions $ dans des projets de transformation de la matière première au cours du Forum d’investissement dans la filière anacarde, organisé le lundi 23 septembre dernier à Abidjan.
Le régulateur a également conclu en novembre 2024 un accord avec l’émirati Rosyson qui veut injecter 24 millions $ dans la construction d’une usine prévue pour transformer 60 000 tonnes de noix de cajou par an. Ces différents projets s’alignent sur les ambitions du gouvernement qui souhaite parvenir à transformer localement 50 % de la production nationale de noix de cajou d’ici à 2030.
Pour l’heure, les industriels ivoiriens tablent sur une hausse de 16,3 % du volume de transformation à 400 000 tonnes en 2025, ce qui représenterait 34,7 % de la production totale escomptée cette année (1,15 million de tonnes), un volume qui devrait augmenter au cours des prochaines années avec l’entrée en service des nouveaux projets susmentionnés.
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