(Agence Ecofin) – Le cacao est l’une des matières premières agricoles les plus vulnérables aux conditions climatiques. La Côte d’Ivoire étant le premier producteur mondial, toute variation de son offre a un impact direct sur le commerce mondial de la fève.
En Côte d’Ivoire, la production de cacao est attendue à moins de 300 000 tonnes durant la campagne intermédiaire de 2024/2025, rapporte Reuters, le lundi 27 janvier, citant une source proche du Conseil Café-Cacao (CCC) ayant requis l’anonymat.
Un tel niveau de récolte représenterait une baisse de 40 % par rapport à la moyenne de production de 500 000 tonnes enregistrée lors de la petite traite ces dernières années et constituerait le plus bas niveau atteint au cours des 15 dernières années.
Cette prévision pessimiste s’explique par des conditions météorologiques défavorables, qui se sont traduites depuis novembre dernier par un manque de pluie et une chaleur excessive dans les zones productrices. Il est également prévu que cette situation retarde la récolte intermédiaire, initialement prévue pour démarrer en avril.
« Ces conditions défavorables signifient que les premières fèves n’arriveront dans les ports qu’en juin au plus tôt, sous réserve d’une amélioration des conditions météorologiques et du retour des pluies dans les prochaines semaines », ajoute la même source.
Quoi qu’il en soit, ces perspectives préoccupantes en Côte d’Ivoire devraient renforcer les inquiétudes liées à l’approvisionnement en cacao sur le marché international en 2025, d’autant plus que le Ghana, deuxième producteur mondial, a, lui aussi, revu ses prévisions de récolte à la baisse pour la campagne 2024/2025.
Elles devraient en outre accentuer davantage la pression haussière sur les prix de référence de la matière première qui ont dépassé la barre des 10 000 $ la tonne depuis le début du mois de décembre 2024. Sur l’Intercontinental Exchange (ICE), le cours du cacao a ainsi clôturé à 11 374 $ la tonne, mardi 28 janvier, signant une hausse de 2 % depuis le début de l’année 2025.
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