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Encore de nombreuses zones d’ombre après l’attaque de Kafolo

Jeudi, un groupe d’hommes armés a visé le poste de Kafolo, à la frontière avec le Burkina Faso, tuant une dizaine de soldats ivoiriens. Une action qui n’a toujours pas été revendiquée.

À Kafolo, personne n’est retourné au champ ce vendredi matin. Aucune activité n’a repris, les habitants sont toujours terrorisés, témoigne le chef du village Bamba Tiémogo. « La nuit dernière, personne ici n’a dormi par peur que ça reprenne. Mais heureusement ça n’a pas repris », confie-t-il à RFI. « Ces assaillants, on ne les connait pas, on ne sait pas d’où ils viennent. Ils sont loin, pas loin ? On ne sait pas », ajoute le chef de village.

Depuis hier, la localité et ses alentours sont quadrillés par des renforts militaires. Des renforts également coté burkinabè. Un hélicoptère survolait cette zone forestière où il est facile de se cacher.

Le bilan officiel provisoire est de dix morts côté ivoirien, mais un témoin parle de douze tués dont onze gendarmes. Un assaillant a également trouvé la mort. Les six blessés ont été rapatriés jeudi après-midi à Abidjan. Et il n’y finalement aucun disparu : celui qui manquait à l’appel a été retrouvé sain et sauf.

Pas de revendication

En mai, les armées ivoirienne et burkinabè avaient lancé une opération anti-jihadiste conjointe baptisée « Comoé ». Il y a quinze jours, les deux armées avaient déclaré avoir détruit une base jihadiste, tué huit combattants et en avoir capturé une quarantaine. Cette attaque pourrait donc être la riposte à l’opération militaire du mois dernier.

« C’est une attaque terroriste. Nous sommes en train de faire des enquêtes pour préciser la nature et l’origine de cette attaque », a déclaré jeudi le ministre ivoirien de la Défense Hamed Bakayoko. « Représailles ou pas, la seule réponse c’est de faire face. Vous allez voir dans les jours qui viennent, la réponse sera à la mesure de cette attaque », a-t-il ajouté.

Pour le moment, l’attaque n’a pas été revendiquée, mais depuis près de deux ans des jihadistes sont signalés dans cette zone frontalière. Les regards se tournent notamment vers une cellule liée à la katiba Macina du Malien Amadou Koufa. Pour rappel, c’est à cette katiba qu’avait été attribués des projets d’attentats déjoués en 2019 contre un hôtel et un camp militaire d’Abidjan.

Les gens ont peur mais les gens vivent. Ils vont au marché, à l’école, tout marche.

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