Koumoudji (sous-préfecture de Kononfla):les populations sensibilisées sur les procédures de sécurisation foncière rurale
Abidjan, le 04 septembre 2024(AFOR-CIV)-En marge de la 6ème édition du ZAWATA Festival à Koumoudji, sous-préfecture de Kononfla dans le département de Sinfrfa, l’Agence Foncière Rurale a été invitée à animer ce vendredi 30 aout 2024, une conférence publique, sur la sécurisation foncière rurale.
Il s’agissait pour l’AFOR, à travers le Responsable des Opérations Techniques de la région du Bélier, Dr AKA Eric Donald, d’instruire les festivaliers et les autorités administratives et coutumières sur les procédures en vigueur en matière de sécurisation des terres rurales.
A travers sa communication, le conférencier a présenté les avantages de sécuriser ses terres en se faisant établir des certificats fonciers et en signant des contrats agraires.
« Le certificat foncier vient confirmer que la terre sur laquelle tu travailles depuis toujours et que tu as reçu de ton père est pour toi. Une enquête est menée et si elle détermine que la parcelle t’appartient, le Préfet te délivre le certificat foncier », a-t-il indiqué.
Cependant, « avant de faire le certificat foncier, il y a deux organes indispensables qu’on met en place. Il s’agit du Comité Sous-Préfectoral de Gestion Foncière Rurale (CSPGFR) présidé par le Sous-Préfet et le Comité Villageois de Gestion Foncière Rurale (CVGFR), présidé par le chef de village ou son représentant. Si ces comités n’existent pas, personne ne peut faire le papier de sa terre », dira-t-il, avant d’expliquer la composition et le mode de fonctionnement de ces deux organes.
« A côté du certificat foncier, il existe les contrats qui sont la régularisation de tous les arrangements que vous faites sur vos terres (planter-partager, location, métayage). Nos parents le font de la mauvaise manière en n’écrivant pas ou en ne précisant pas la durée et certaines clauses juridiques.Aujourd’hui, grâce à l’AFOR, vous disposez de 10 modèles de contrats agraires prenant en compte tous les cas de figure », a poursuivi Dr AKA.
Outre les procédures, le conférencier a abordé la question de l’accès de la femme à la terre : « Quasiment partout, on refuse la terre à la femme à cause de la coutume. Il faut absolument que les choses changent. La femme est héritière au même titre que son frère. Si vous faites un certificat foncier et que vous ne mettez pas son nom alors qu’elle y a droit et qu’elle se plaint, le papier peut être annulé », a prévenu l’émissaire de l’AFOR. Mieux, demain si vous n’êtes plus là, avec la petite parcelle que vous aurez léguée à votre femme, elle pourra s’occuper des enfants.
Le président de la Mutuelle de Développement de Koumoudji (MUDEK) a exprimé toute sa gratitude à l’équipe de l’AFOR pour avoir édifié les populations. Il a pris l’engagement de mener les démarches afin que le village dispose d’un CVGFR dans les plus brefs délais.
M.K (AFOR-CIV)