(Agence Ecofin) – Depuis le début de l’année, la Côte d’Ivoire a mobilisé plus de 1660 milliards FCFA (environ 2,8 milliards de dollars) sur le marché régional.
La Côte d’Ivoire a levé 154 milliards FCFA (environ 259 millions de dollars) sur le marché régional de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), à l’issue d’une émission de titres publics réalisée le mardi 8 avril, a annoncé l’agence régionale UMOA-Titres.
Cette opération marque la première intervention du Trésor ivoirien sur le marché domestique depuis le lancement, en mars dernier, d’un eurobond de 1,75 milliard de dollars et d’une obligation internationale libellée en FCFA de 220 milliards FCFA, une émission inédite destinée principalement à des investisseurs européens.
L’opération du 8 avril a combiné quatre lignes de dette : un bon du Trésor à 364 jours, et trois obligations de maturités 3, 5 et 7 ans. Le montant total mis en adjudication s’élevait à 140 milliards FCFA, tandis que la demande exprimée a atteint 223 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 159,4%. Finalement, 154 milliards FCFA ont été retenus, signe d’une sélectivité du Trésor qui n’a absorbé que 69% des offres.
La majeure partie du financement, soit 117 milliards FCFA, a été levée sur la maturité 7 ans, avec un taux moyen pondéré de 6,79%, en recul par rapport à la précédente émission sur la même échéance (7,52% le 25 mars). Les lignes à 3 et 5 ans ont été souscrites respectivement à 6,84% et 7,62%. Le bon à 1 an, quant à lui, a été émis à 7,07% contre 6,72% deux semaines auparavant.
L’émission a été massivement souscrite par des investisseurs locaux, avec une participation étrangère ou régionale quasi inexistante, à l’exception d’un apport modeste en provenance du Bénin.
Depuis janvier, la Côte d’Ivoire a mobilisé plus de 1660 milliards FCFA sur le marché régional, dont 940 milliards FCFA sur des instruments de maturité inférieure ou égale à un an. Le pays représente ainsi plus de la moitié des volumes bruts levés par les huit Etats membres de l’UMOA au cours du premier trimestre 2025.
Selon plusieurs analystes, cette position dominante pourrait accentuer les disparités d’accès au financement entre les Etats membres, notamment ceux qui doivent offrir des rendements plus élevés pour attirer les investisseurs.
Agence Ecofin