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Liberté de la presse en Côte d’Ivoire : le gouvernement peut «mieux faire» (Organisations professionnelles)

Les organisations processionnelles des médias ivoiriens ont estimé, jeudi à Abidjan, que la Côte d’Ivoire peut «mieux faire» en termes de liberté de la presse soulignant que le pays a été déclassé d’un rang dans le dernier classement de l’association Reporters sans frontières ( RSF) passant de la 81è place en 2017 à la 82è cette année.

« A la question de savoir si notre pays en fait suffisamment pour protéger les journalistes, malheureusement, si je m’en tiens aux faits les plus récents je dis non. La Côte d’Ivoire peut mieux faire pour assurer la liberté aux journalistes et aux professionnels des médias dans l’exercice de leur métier », a soutenu Guillaume Gbato, au nom des organisations professionnelles dans un discours lors de la célébration officielle de la 25è édition de la journée mondiale de la liberté de la presse qui a réuni journalistes, professionnels de la communication et étudiants en journalisme autour du thème « Médias, justice et Etat de droits, les contrepoids du pouvoir ».

Toutefois, M. Gbato qui est également le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire ( Synappci) reconnaît que des bons points ont été enregistrés dans le secteur de la presse au bénéfice des journalistes et professionnels des médias.

«Grâce aux nouvelles lois sur la presse, plus aucun journaliste ne sera détenu», s’est-il réjoui ajoutant à son plaidoyer que «nous continuons de réclamer une réforme en profondeur de tous les médias d’État pour qu’ils soient plus ouverts ».

Il ne peut exister de société démocratique sans presse libre, a soutenu pour sa part, André Apété, directeur de cabinet du ministre ivoirien de la communication, de l’économie numérique et de la poste. Poursuivant, M. Apété s’est lui aussi satisfait de la nouvelle loi sur la presse en Côte d’Ivoire estimant que « pour la première fois véritablement, les délits de presse sont dépénalisés ».

Relativement aux défis de la presse numérique, le représentant du ministre Bruno Koné, a invité les journalistes « à se distinguer » par la qualité de leurs écrits de ceux « qui squattent le métier ». Il a conclu en assurant que le gouvernement sera « davantage là chaque fois qu’il aura le sentiment que la responsabilité des uns et des autres lui permet de faire davantage».

Avant lui, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire ( UNJCI), Moussa Traoré, s’est à son tour, félicité de la nouvelle loi sur la presse dans le pays grâce à qui « plus jamais un journaliste ne sera arrêté et envoyé au tribunal ». Selon M. Traoré, il appartient aux journalistes, « d’intégrer dans le disque dur des populations que la liberté de la presse est sacrée ».

Le disant, le président de l’UNJCI dit avoir remarqué que maintenant, « ce ne sont plus les pouvoirs publics qui attaquent les journalistes, mais plutôt les populations ».

De son côté, Léandre Francisco, représentant l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture ( UNESCO), initiatrice de cette journée, a réaffirmé l’engagement de son institution à œuvrer pour promouvoir davantage la liberté de la presse relevant qu’en 2017, «79 journalistes ont été assassinés dans le monde».

Deux communications autour des thèmes « Les défis de la régulation de la presse numérique » et « Quel système de sécurité pour un journalisme libre» ont également marqué cette célébration officielle de la journée mondiale de liberté de la presse qui a débuté tôt dans la matinée 8h, heure locale et Gmt) par une marche des journalistes et professionnels des médias à Cocody, commune huppée à l’Est d’Abidjan.

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