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Menace d’embargo sur le cacao ivoirien, la Première Dame rencontres les sénateurs concernés

Il y a peu, une lettre a été adressée au Département de la sécurité intérieur (Department of Homeland Security) des Etats-Unis d’Amérique et une menace d’embargo sur le cacao ivoirien fut prononcé par les sénateurs Ron Wyden et Sherrod Brown, respectivement représentants aux Congrès américain des Etats de l’Oregon et de l’Ohio.

Ainsi, afin de démontrer l’engagement de la Côte d’Ivoire contre le travail des enfants dans la cacao culture, la présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a rencontré ces deux Sénateurs des Etats Unis d’Amérique.

Ce important entretien eu lieu le mardi 17 septembre 2019, au Senate Building à Washington DC, la capitale fédérale des Etats-Unis.

Mme. Dominique OUATTARA, accompagnée de Patrick Achi, Secrétaire général de la présidence ivoirienne et de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis d’Amérique, Haidara Mamadou, à pour objectif non seulement de lever l’équivoque sur l’engagement du gouvernement ivoirien dans le processus de remédiation au phénomène de travail des enfants dans les plantations de cacao, mais aussi, de présenter les conséquences que pourrait avoir cette mesure sur les producteurs.

‘’(…)votre correspondance adressée au Ministère de la sécurité, suggérant l’embargo du cacao ivoirien nous préoccupe au plus haut point. Cette mesure, si elle venait à être appliquée, serait une catastrophe pour les milliers de petits producteurs de cacao et leurs familles qui vivent dans des conditions déjà difficiles et qui représentent au moins 6 millions de personnes qui vivent directement de la cacao culture’’.

La présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, tient à insister sur le désastre que provoquerait un tel embargo:

‘’La Côte d’Ivoire qui est un havre de paix et un oasis économique pour les populations des pays voisins fuyant le terrorisme et la pauvreté dans leurs pays risque d’être à son tour en proie à ces dangers. Un embargo, loin de freiner le travail des enfants, ruinerait tous les efforts déjà consentis’’.

Après ces quelques précisions sur les dangers d’un tel embargo, la premère Dame a invité les senteurs Ron Wyden et Sherrod Brown à plutôt aider la Côte d’Ivoire à combattre le phénomène du travail des enfants dans les plantations de cacao.

Quelques mesures pour lutter contre le phénomène

En effet, Mme. Dominique OUATTARA a présenté à ses hôtes les mesures mises en place depuis 2012 par le gouvernement ivoirien pour venir à bout du problème du travail des enfants:

  • La création du CNS et du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.
  • L’élaboration des trois (03) Plans d’actions nationaux (PAN) depuis 2012.
  • La politique de construction d’écoles.
  • La loi sur l’école obligatoire
  • La création d’un centre d’accueil pour les enfants en détresse à Soubré.
  • La création d’unités de police spécialisées dans la traque des trafiquants d’enfants et la répression (220 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement allant de 15 à 20 ans.)

La première Dame de Côte D’ivoire n’hésite pas à rappeler à ces hôtes les efforts faits, déjà reconnus sur le plan international:

‘’Tous nos efforts ont été reconnus par le gouvernement américain, qui, à travers le Département d’Etat, nous a félicités à plusieurs reprises pour toutes ces actions et a classé la Côte d’Ivoire parmi les pays qui font des efforts significatifs pour éliminer le travail des enfants. Cela, de façon consécutive depuis 2012’’.

Après cette rencontre où, au final, les sénateurs Ron Wyden et Sherrod Brown ont félicité la Première dame pour son engagement personnel et le travail abattu dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants dans la cacao culture, Mme. Dominique OUATTARA confie:

‘’Nous avons pu expliquer tous les efforts que nous faisons pour remédier au travail des enfants et je crois que nous avons été compris’’

En définitive, les deux sénateurs Américains, ont tenu à relever que leur action ne visait pas à nuire à la Côte d’Ivoire. Ils attendent plutôt plus d’actions concrètes de la part de l’industrie du cacao et du chocolat dans la chaîne de remédiation du phénomène.

Source : Sercom Première dame

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