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 » Nous rêvons de devenir la meilleure université d’Afrique de l’ouest « 

Interview avec Oluwatosin DADA ( Dir .AC UNIABIDJAN)

Après seulement 5 ans en Côte d’Ivoire ,l’University of Abidjan en abrégé  » UNIABIDJAN » tisse peu à peu sa toile.Avec dans son escarcelle 80 étudiants cette année ,la première université privée bilingue de Côte d’Ivoire rêve de devenir la meilleure en Afrique de l’ouest dans 5 ans.Samedi dernier , à la faveur de la première édition de graduation  » remise de diplômes  » doublée de la célébration des 5 ans de présence en Côte d’Ivoire ,tenue à Eden Hôtel du Golf , Oluwatosin DADA ,le Directeur académique nous a confié ses satisfactions, les obstacles dans leur rayonnement et ses grandes ambitions .


Pouvez -vous nous présenter UNIABIDJAN ?

C’est une université privée bilingue.Notre sigle c’est UNIABIDJAN entendez University of Abidjan. Et donc en tant qu’université bilingue, nous avons deux sections. Il s’agit de la section francophone et anglo-saxonne. Nous avons le bachelor, Business of administration, bachelor of computer Computer Science, Business Information Technology.Dans le système francophone nous avons le système LMD.Pour le moment ce que nous faisons, c’est la licence et le master. Toutefois ,nous  avons des formations professionnelles ( BTS) ,  des formations d’infirmières, comptabilité, marketing économique et informatique.

 

Quelle est la valeur principale de l’UNIABIDJAN?

La valeur principale qui est l’objectif de l’université, c’est de former et bien former des étudiants bilingues quelque soit la filière, le programme pour qu’ils puissent devenir des entrepreneurs et leaders en Afrique parce qu’il ne suffit pas d’avoir un diplôme mais aussi créer des emplois. Car ce n’est pas tout le monde qui commencera à chercher. La formation pour nos étudiants , c’est pour qu’ils puissent devenir des entrepreneurs et avoir leur propre business en vue d’employer d’autres personnes.

Pouvez -vous revenir sur les grands points de votre discours lors de la  » Maiden Graduation Ceremony 2021″?

Les grands points c’est d’abord dire aux étudiants qu’ils sortent aujourd’hui de l’école mais nous sommes toujours à côté d’eux.Nous sommes présents pour les accompagner jusqu’au niveau de leur succès, jusqu’au zénith de leur carrière. Et aussi nous leur avons dit que chaque étudiant de l’école aura désormais des formations, des diplômes avec nos partenaires aux Etats-Unis dont Triune Biblical University Gbobal Extension Brooklyn et d’autres partenaires qui nous encadrent .Nos étudiants auront donc une double diplomation.Désormais nos étudiants auront accès à la bibliothèque en ligne, c’est une bibliothèque très riche.

Comment expliquez-vous l’expression « LEARN and LEAD » qui est votre signature?

« Learn and lead » Cette expression anglaise est composée du mot  » learn » qui veut dire apprendre et  » LEAD » qui signifie  » Diriger ».Il faut d’abord apprendre pour être un « leader ». Ce n’est pas tout le monde qui est né leader. La plupart du temps, nous apprenons.Même si nous ne sommes pas nés leaders, il faut des inspirations, des motivations, des choses, des connaissances pour motiver, activer, pour mettre en œuvre ce talent même si c’est iné. Donc apprendre et diriger parce que l’objectif c’est d’apprendre et d’être leader parce que nous voulons former des cadres en Afrique. C’est pour cela que le thème retenu pour la cérémonie de cette année est  » Leadership and Entrepreneurship : Your place in Africa of our dream c’est à dire l’entrepreneuriat et le leadership » .En français c’est  » Leadership et entrepreunariat :Ta place dans l’Afrique de notre rêve ».

Quel bilan faites-vous après 5 ans de présence à Abidjan ?

Le bilan, c’est que nous avons pu former des diplômés qui sont capables aujourd’hui d’être indépendants dans tout ce qu’ils font parce que la plupart d’entre eux travaillent déjà. C’est vrai que c’est l’année dernière et cette année qu’ils ont fini leur étude .Mais la plupart d’eux ont déjà leur propre business. Donc nous pouvons dire nous avons pu former des entrepreneurs, des leaders.

Quelles sont vos grandes satisfactions aujourd’hui ?

Nos satisfactions, c’est que nos diplômés après avoir reçu la formation , ils arrivent maintenant à créer leurs propres business parce que l’objectif de l’école ce n’est pas de former les chercheurs d’emploi mais plutôt des pourvoyeurs d’emploi qui vont employer. Et les témoignages que nous avons reçus c’est qu’au moins 30% ont créé des emplois. Nous avons plus de 80% qui ont déjà trouvés un emploi. Donc c’est une fierté pour nous.

Quels sont vos challenges pour le futur ?

L’un de nos principaux challenges, c’est de recevoir les affectés de l’Etat. Pratiquement depuis 02 ans, que nous n’avons pas pu recevoir des affectés de l’État. Les orientations au niveau des départs ,c’est l’Etat qui s’en occupe. Nous sommes un peu limités parce que nous ne recevons pas les étudiants venant de l’Etat et concernant notre bachelor l’Etat n’intervient pas .Donc nous sommes obligés de chercher des étudiants.Toutefois, nous sommes entrain de travailler avec notre université partenaire, je dirai notre parrain en Côte d’Ivoire, l’université Peleforo Gbon Coulibaly de Korohgo avec la constitution d’un conseil de gestion qui sera mis en place très bientôt qui permettra d’être à jour au niveau du master. Un autre challenge, c’est au niveau des fonds. Malheureusement en Afrique, les petits business c’est -à-dire les PME n’ont pas de soutien de départ pour qu’ils puissent rendre actives leurs activités et autres. La communication coûte très chère en Côte d’Ivoire. Pour faire un panneau publicitaire, il faut 150 mille CFA par mois.Si par exemple nous avons 10 emplacements, vous voyez que c’est élevé déjà par mois.C’est donc un problème.Je souhaite également le financement de l’Etat et des particuliers aussi.Concernant les prêts au niveau des banques ,ce n’est pas du tout facile.Il y’a trop de questions. En plus comme c’est une nouvelle école qui vient de naître il y’a 5 ans, les banques nous demandent certains documents que nous n’avons même pas .Cela fait que c’est très compliqué de disposer de prêts bancaires. Mais nous avons décidé de tout faire pour que tout puisse entrer dans l’ ordre à notre niveau afin de faire plus de communication parce que le cœur de tout business c’est la communication, c’est le marketing. Donc je dirai qu’à notre niveau, le marketing n’est pas suffisant mais avec ce que nous avons fait aujourd’hui, je considère cela comme une percée pour nous.Cette première édition de Graduation nous lancera sûrement.

Quelles seraient vos grandes ambitions pour les 5 prochaines années ?

Nous souhaiterions être parmi les meilleures universités de Côte d’Ivoire .Et cela à plusieurs niveaux.Sur le plan qualité, sur le plan renommée, sur le plan des activités académiques comme socio-culturelles, extra-scolaires .Car tout cela entre dans la formation d’un homme. D’ici 05 ans nous souhaiterions être parmi les meilleures universités d’ici mais aussi de l’Afrique de l’Ouest pour commencer.

Combien d’étudiants avez-vous enregistré cette année académique ?

Nous n’avons eu que 80 étudiants pour 05 filières. A savoir la licence en économie, en finance, en marketing, en comptabilité et informatique. Dans notre programme anglo-saxon ,il s’agit du bachelor .Nous avons 03 filières dont le business administration, Business Information Technology et Computer Science(c’est l’informatique ) .Le business administration ( c’est la gestion des affaires ) et le business information technology ( c’est un mélange de business et d’informatique). C’est une nouvelle filière en Afrique surtout en Afrique de l’Ouest.C’est clair que cela existait mais nous nous sommes rendus qu’il y’a deux domaines principaux c’est à dire le business et l’informatique.Donc nous avons décidé de faire un mélange.

Combien de nationalités comptez-vous à UNIABIDJAN ?

Il y’a que 5 nationalités à ce jour. Il s’agit des ivoiriens, des nigérians, des gambiens, des ghanéens et des sud-Africains. Cependant nous sommes ouverts à tout le monde peu importe la nationalité et la religion.

Avez-vous un appel à lancer ?

Oui! Je voudrais juste demander à l’Etat de nous accompagner car il y’a d’autres écoles qui n’ont pas le cadre que nous avons mais qui reçoivent la subvention. Nous demandons à l’Etat de nous mettre UNIABIDJAN dans le programme des affectés de l’Etat.

Réalisée par Michaël KOUAKOU

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