Le Représentant-Résidant en Côte d’Ivoire du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Askia Mohamed Touré a invité, lundi, les politiques à ne pas instrumentaliser la question de l’apatridie relevant du droit.
M. Touré l’a indiqué face à des parlementaires ivoiriens regroupés au sein d’un réseau spécialisé dans les questions de migration, de réfugié et d’apatridie. « Il ne faut pas qu’on instrumentalise la question, nous restons en droit », a insisté le représentant résident du HCR basé à Abidjan.
Poursuivant, il a précisé que «lutte contre l’apatridie n’est pas synonyme d’accorder la naturalisation (automatique) », invitant les politiciens surtout les parlementaires à jouer «ce rôle pédagogique».
Par ailleurs, Mohamed Askia Touré, a salué l’engagement des députés sur ces thématiques «sensibles ».
Béma Coulibaly, Président du réseau des parlementaires ivoiriens pour la migration, les réfugiés et les apatrides (RP/MiRA) fort de 26 députés de différentes régions de la Côte d’Ivoire a souligné que les élus ont «pris conscience de l’importance» de ces thématiques dont l’apatridie.
«Nous nous inscrivons dans la recherche de stratégies pour trouver des solutions idoines. Nous sommes déterminés à jouer notre partition », a ajouté M. Coulibaly.
Des séminaires de formation en vue du renforcement des capacités des membres, l’amélioration des textes en la matière, la contribution à l’éradication de l’apatridie sont entre autres les actions qui seront menées par ces députés.
Selon le HCR, plus de 10 millions de personnes sont reconnues comme n’appartenant à aucun état, dont 693 000 en Côte d’Ivoire.