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Filière hévéa : « 20 à 30% des plantations ne sont pas couvertes par les saigneurs » (Producteur)

Mardi 6 juin 2017-La Côte d’Ivoire, premier producteur africain d’hévéa et 7ème mondial, a besoin de mains d’œuvre pour le recueil du latex : « 20 à 30% des plantations ne sont pas couvertes par les saigneurs », a indiqué le président des usiniers de la filière, Eugène Kremien, lors d’une réunion.

 « La filière hévéa emploie une main d’œuvre assez importante en Côte d’Ivoire mais 20 à 30% des plantations ne sont pas couvertes par le métier de saigneur », a dit M. Kremien.

Selon lui, le pays « court vers un drame car il n’y a pas d’ouvriers pour faire la saignée» dans plusieurs plantations. A Grand Lahou, dans le sud ivoirien, des plants d’hévéa sont  arrivés à maturité mais ne sont pas encore mis en exploitation par manque de saigneurs.

Auparavant, l’activité de saigneur dans les plantations d’hévéa en Côte d’Ivoire était menée par des ressortissants Burkinabè, mais avec les précédentes crises qu’a connues le pays ces derniers ont quitté massivement les plantations, a fait observer M. Kremien.

Pour garder son niveau d’exportation sur le continent, le pays devrait encourager les Ivoiriens à s’intéresser au métier de saigneur tout en développant cette activité à travers l’utilisation d’outils modernes.

Aujourd’hui, le nombre de planteurs d’hévéa s’élevait à plus de 160.000 repartis sur plus de 400.000 ha de plantations. Pour couvrir les plantations en production, les besoins actuels estimés à quelque 60.000 saigneurs.

La moyenne d’âge des producteurs d’hévéa en Afrique est de 50 à 60 ans. Cela s’explique du fait que les plants d’hévéa mettent une durée de sept ans avant d’entrer en production.

Durant les quatre derniers mois, le prix moyen du kilogramme de caoutchouc s’est établi à 380 Fcfa, a souligné le président des usiniers de la filière Eugène Kremien, relevant que le prix pour le mois de juin est de 318 Fcfa.

 L’Etat ivoirin qui envisage de développer un environnement propice à une production de qualité conforme aux règles internationale et de renforcer les bonnes pratiques de production et de transformation, prévoit d’ici à 2020 un montant global de 3,520 milliards Fcfa pour booster la filière.

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