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Forum International De Dakar – Marcel Amon-Tanoh lance un appel au désarmement du monde

Forum International De Dakar Sur La Paix Et La Sécurité En Afrique

Les 18 et 19 novembre 2019, s’est tenu au Sénégal, le 6e Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique autour du thème:

« Paix et sécurité en Afrique : les défis actuels du multilatéralisme».

Intervenant depuis cette haute tribune, le ministre des Affaires étrangères Marcel Amon-Tanoh a lancé un appel au désarmement du monde face à la prolifération des armes et des conflits.

Une diplomatie sans langue de bois, offensive, véridique et humaniste. Tel est le visage affiché par la Côte d’Ivoire au Forum de Dakar, organisé sous les auspices du président sénégalais, Macky Sall, en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement.

Prenant son tour de parole, la Côte d’Ivoire, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, n’a pas fait dans la dentelle devant ce que beaucoup d’observateurs appellent la grande hypocrisie planétaire :

«Tant que le monde n’aura pas mis en œuvre l’interdiction totale des armements, il ne connaîtra pas la paix. Ce qui semble une utopie est en réalité du réalisme. Il faut désarmer le monde! En attendant, il faut au minimum, faire taire les armes».

A déclaré le membre du gouvernement ivoirien sous un tonnerre d’applaudissements de participants et intervenants audit forum.

Pour le chef de la diplomatie ivoirienne, la promotion de la sécurité collective et de la paix en Afrique et partout ailleurs «ne peut en aucun cas s’accommoder de la prolifération des armes».

Peu importe qu’il s’agisse d’armes lourdes, d’armes de petit calibre, d’armes nucléaires ou chimiques.

«La société des normes n’a nul besoin d’arsenaux pour vivre en paix, bien au contraire», a renchéri l’homme d’Etat ivoirien.

Marcel Amon-Tanoh est pour «un monde sans armes». Il plaide d’ailleurs pour que toutes les personnes – les peuples et leurs responsables – qui portent et soutiennent cette idée «puissent se faire entendre dans les enceintes décisionnelles de la gouvernance mondiale».

Lors de son intervention, le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire n’a pas manqué de déplorer le fait que la question de la prolifération des armes et de l’interdiction des armes d’une manière générale ne soit pas inscrite à l’agenda du Conseil de sécurité des Nations unies.

La raison, soutient-il, c’est que «ceux qui fabriquent les armes sont au Conseil de sécurité et ont le droit de veto».

Une prérogative que le ministre ivoirien qualifie d’abusive et qui matérialise, selon lui, «la dictature des membres permanents sur le Conseil».

Une lecture implacable de la réalité sur la circulation des «instruments de la mort» qui lui a, en outre, fait dire que «le Conseil de sécurité ne reflète pas le monde d’aujourd’hui».

Puis de marteler : «Il va falloir qu’un jour, on s’asseye et qu’on se dise la vérité».

Créé en 2013, lors d’un sommet de l’Elysée sous le mandat de l’ex-président français, François Hollande, le Forum de Dakar est une initiative diplomatique annuelle visant à mieux orienter les stratégies et les opérations de sécurité et de maintien de paix sur le continent africain.

Source : Service Communication d’Amon-Tanoh

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