Abidjan le 05 mai 2025(Abidjanpress)— Dans un contexte sociopolitique toujours marqué par les tensions cycliques et les inquiétudes citoyennes à l’approche de chaque échéance électorale, la voix du Reverend Dr Edmond Kouamé résonne avec une intensité particulière. Ce leader religieux, chantre, enseignant et consultant reconnu, multiplie les prises de parole médiatiques pour alerter et interpeller sur le rôle spirituel et moral des guides religieux dans la stabilisation et l’édification de la nation ivoirienne.
Invité successivement sur deux émissions phares de la RTI — C’midi spéciale Pâques le lundi 21 avril, et Escale Familiale animée par Caroline Dasylva le samedi 19 avril — le Rev. Kouamé a partagé une vision profondément ancrée dans une lecture théologique des réalités ivoiriennes. Accompagné de son épouse et de deux de ses enfants, il a mis en avant l’importance de la cellule familiale comme socle de toute société stable, mais a également étendu son analyse à la situation politique actuelle.
“Dieu doit être au cœur du débat politique”
« Chaque cinq ans, on a l’impression de revivre une malédiction, une spirale de violence », déplore-t-il. Pour lui, cette récurrence des crises électorales est le signe d’un mal plus profond : un déficit spirituel au cœur du contrat social ivoirien. Rappelant que les fondateurs de la République ont confié la nation à Dieu à travers l’hymne national — “Salut ô terre d’espérance” — le Rev. Kouamé insiste sur la place incontournable de la foi dans la gestion de la chose publique.
« Tous les leaders politiques ivoiriens, sans exception, fréquentent un lieu de culte. Cela signifie que les religieux ont leur mot à dire, leur devoir d’alerte et d’orientation pour prévenir les violences », a-t-il déclaré. Face aux contestations politiques et aux fractures sociales, il appelle les guides religieux à ne pas rester silencieux, mais à exercer une influence positive et pacificatrice.
La Côte d’Ivoire, terre d’espérance et héritage divin
Citant le Psaume 33:12 — “Heureuse la nation dont l’Éternel est le Dieu ! Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage !” — le Rev. Edmond Kouamé voit en la Côte d’Ivoire une terre confiée à Dieu. Ainsi, au lieu de s’abandonner au fatalisme ou à la résignation, il propose un retour à la foi comme rempart aux déchirures sociales. « Si depuis 1990, nous connaissons des turbulences récurrentes, c’est que la terre ivoirienne réclame Dieu », dit-il avec conviction.
“L’Hymne pour la Paix”, un cri du cœur musical
En réponse à cette urgence de réconciliation et de retour aux valeurs essentielles, le Rev. Dr Kouamé a récemment lancé un projet artistique et spirituel fort : L’Hymne pour la Paix, actuellement diffusé sur plusieurs chaînes de télévision. Cette composition, à la croisée du chant religieux et de l’engagement citoyen, se veut un appel au vivre-ensemble, à l’acceptation mutuelle et à la restauration du lien social.
Un ministère multidimensionnel au service de l’unité
Le parcours du Rev. Dr Edmond Kouamé est à l’image de son message : dense, cohérent, et tourné vers le service. Membre du BURIDA, fondateur du comité des Pasteurs de Yamoussoukro (depuis 1995), président de l’Espace Shalom, il cumule les casquettes de chantre, conseiller matrimonial, démonologue, enseignant et encadreur de jeunesse. Il est également le père spirituel de la troupe Roi David, un collectif musical d’une quarantaine de membres qui accompagne de nombreux artistes chrétiens comme KS Bloom, Milo, Petuelle ou Richard Krémé.
Marié depuis 29 ans et père de trois enfants, il affirme que le secret de cette longévité familiale repose sur une base simple mais solide : « DIEU ». Face à la décadence des valeurs familiales souvent amplifiée par les réseaux sociaux, il défend la nécessité de préserver les repères divins comme rempart à l’éclatement des foyers.
Un appel à la responsabilité spirituelle collective
En somme, le message du Rev. Dr Edmond Kouamé est limpide : la crise ivoirienne ne peut trouver de solution durable sans un ancrage spirituel profond. Les religieux, loin d’être en marge du débat national, doivent redevenir des sentinelles morales et des artisans de paix.
À l’approche de 2025, alors que les lignes politiques s’aiguisent et que les tensions se ravivent en sourdine, cet appel à la conscience collective pourrait bien être un souffle salutaire. Le vivre-ensemble ne sera pas décrété, il devra être incarné. Et pour cela, les voix comme celle du Rev. Kouamé sont plus que jamais nécessaires.
M.K